LA DERNIERE
EMISSION - n°1272 du SAMEDI 29 MARS 2025
Enjoy
! Toute la playlist est détaillée ici : 
Tout
le blues actuel avec un petit oeil dans le rétro: chaque
samedi, cest Sweet Home Chicago ! Marc Loison,
blues radio since 1983.
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ECOUTEZ LA
1ère HEURE / H 24 >>> 
UNE EMISSION FLEUVE AVEC 84 ENTREES
DANS LA PLAYLIST ! Dans ce 1272ème numéro, en 1ère
heure, un dernier extrait du disque du mois « Prière
païenne » signé du bordelais Cadijo. Il sera dailleurs
linvité de lémission le 26 avril ! Lessentiel
de cette première heure sera constituée dun
fabuleux 6e « Blues Héritage » co-animé
avec Jacques Perrotte. Pour ce numéro, nous nous sommes
adjoints les précieux services de la référence en
culture musicale de notre région normande en la personne
de notre ami Jean-Christophe Pagnucco, chez qui jai
pu puiser quelques éléments probants de réponses à
notre question saugrenue : « Bob Dylan, cest
du Blues ? ». Sans rien spoiler, la réponse est
évidemment « oui », et cest en 50
minutes et 28 chansons que nous vous en apportons la
preuve. Loccasion aussi de se replonger dans le
fabuleux film de James Mangold « A perfect unknown »
- en français « Un parfait inconnu » - où
brillent Thimothée Chalamet en Bob Dylan, Edward Norton
en Pete Seeger, Scott McNairy en Woody Guthrie, Monica
Barbaro en Joan Baez, Boyd Holbrook en Johnny Cash,
Norbert Leo Butz en Alan Lomax... et carrément Big Bill
Morganfield himself, lun des fils de Muddy Waters,
en Jesse Moffette. Si vous navez pas encore vu ce
film, je vous conseille de réparer cet oubli illico, en
privilégiant bien sur la Version Originale Sous Titrée
! Cest en tout cas un grand bonheur non-dissimulé
de se replonger avec Jacques Perrotte et Jean-Christophe
Pagnucco dans lunivers sidéral, multi-arts, multi-instrumentiste,
génial, engagé, fantasque et immense du seul artiste
songwriter au monde à avoir obtenu en 2016 le prix Nobel
de littérature pour lensemble de son oeuvre : lunique
et irremplaçable Bob Dylan, toujours actif sur disque et
sur scène à bientôt 84 ans. Pour la rubrique « Les
incontournables », à la demande de Jean Queignec,
nous terminerons cette première heure sur un album
mythique du père du Blues moderne de limmédiate
après-guerre, le grand Muddy Waters dans lalbum « Fathers
and sons » sorti chez Chess en août 1969.
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ECOUTEZ LA
2ème HEURE / H 24 >>>  
Linvité de la 2e heure de ce
1272ème Sweet Home Chicago est Rod Barthet. Guitariste-chanteur
né à Pontarlier dans le Doubs, voilà déjà un tiers
de siècle que cet éternel jeune homme promène son
Blues en français partout où on aime les belles
résonances, les beaux accords, les harmonies et les
riffs brillants. On évoque ses premiers émois musicaux
avec Deep Purple - il navait que 3 ans ! - et ses
débuts de musicien, qui lemmènent très vite,
jeune adulte, vers ladoubement à San Francisco dun
légendaire John Lee Hooker en pleine gloire mondiale.
Une rencontre dont il retient avant tout lhumilité
et la simplicité. On parle dautres rencontres
importantes de Rod Barthet ayant émaillé son parcours
et layant parfois fortement influencé, comme Jimmy
Johnson lhumaniste ou Alvin Lee le guitar-hero de
Ten Years After. Dautres ont laissé leur empreinte
sous ses doigts : Stevie Ray Vaughan ou Johnny Winter,
son préféré. On replonge avec lui dans sa discographie
avec les exemples de « Au bout dma ligne »
ou « Ascendant Johnny Cash ». On rappelle sa
rencontre et ses multiples collaborations - depuis
longtemps - avec les paroliers Boris Bergman et Joseph DAnvers,
on souligne ensemble limportance des textes dans la
compréhension de la chanson - et là, Rod Barthet prend
lexemple universel de Bob Dylan - dont il a
abondamment été question dans la première heure... et
du fait de chanter en français, dêtre compris qui
donne une valeur ajoutée au message musical. Il dailleurs
est question de la disparition de Patrick Verbeke, qui la
profondément touchée. On parle du contenu de son
dernier excellent album « Le phare des infortunes »,
on évoque des musiciens quil apprécie comme Paul
Personne ou Hubert-Félix Thiéfaine. On parle déventuelles
collaborations dartistes ; Rod Barthet adorerait
jouer avec Mathieu Chédid ou Manu Tchao. Sur son disque,
pas moins de trois guitaristes sont invités : Eric
Sauviat, Neal Black et Fred Chapellier. Une entente
parfaite, humainement comme musicalement, un respect
mutuel sans esprit de compétition, qui force ladmiration.
Car Rod Barthet a une réflexion profonde et vraie de la
vie, sa poésie touche au coeur et sa musique est à lunisson.
Un artiste dont le talent, comme tant dautres,
devrait bénéficier dune vision bien plus large
encore. Une date à noter à votre agenda : Rod Barthet
sera en release-party lundi 19 mai au New Morning à
Paris, avec Eric Sauviat, Neal Black et Fred Chapellier
sur scène. Un rendez-vous à ne pas manquer ! Enjoy !
Marc Loison.
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